L’Église de l’Eau est l’une des Ecclesia Majoris. Ses disciples et acolytes rendent leurs prières à l’Eau sous ses diverses formes mais notamment sous sa manifestation liquide. Elle fait partie des religions élémentaires « concrètes » avec la Terre, le Vent et l’Eau.
La religion de l’Eau est assez dispersée chez les Mortels et si certains ont, par le passé, tentés d’usurper les formes glaciales de cet élément pour en faire un culte guerrier, son coeur demeure celui d’une foi portée sur autrui et l’inéluctabilité de l’altruisme.
Fondation
Le culte de l’Eau fait son apparition au début de la Ie Ère juste après la fondation de la première cité elfique : Maha Asari. Il naquit de la volonté de certains elfes à trouver une nouvelle forme de foi, éloignée de la tumultueuse Église du Feu, trop belliciste.
Comme on pouvait s’en douter, c’est par le biais des marins et des villes côtières que cette religion se répandit et se structura. Bien qu’aucun écrit n’en atteste, elle fut probablement la première des Ecclesia Majoris à atteindre d’autres civilisations que les elfes de par sa capacité rapide d’expansion.
Au fil des premières ères du monde, l’Église de l’Eau connut une lente apogée qui ne fut jamais à l’égale de sa consœur du Feu et pour cause. La discrétion, l’altruisme et la dévotion des adeptes de l’élément aqueux allaient, en partie, à l’encontre d’une expansion agressive de leur culte. Tel un long fleuve tranquille creusant les berges d’une terre molle, cette foi conquit les cœurs par ses lentes démonstrations plutôt que par ses caractères spectaculaires.
La Guerre Éonique
C’est au cours de la IIIe Ère, au lancement de la Guerre Éonique, que tout bascula pour le culte de l’Eau.
A l’instar des autres cultes Elementis, cette religion dû faire face à l’agressivité des Immortels qu’elle avait appris à apprécier, et à vénérer. Alors que les autres églises du monde rejoignait, bon gré ou mal gré, le combat contre les forces immortelles, l’Église de l’Eau fit un choix audacieux.
Sur décision unanime du Conseil des Tribuns – l’instance dirigeante du culte – les acolytes de l’Eau ne rompirent pas le contact avec leurs élémentaires de tutelles. Ces derniers partageaient, heureusement, la nature bienfaisante de leurs adeptes et acceptèrent de mener un dialogue avec leurs ouailles.
Tandis que les combats faisaient rages, l’Église de l’Eau ne prit qu’une part modeste dans la guerre, préférant apaiser avec pacifisme les élémentaires censés être sous sa charge. Si ce choix attira sur le culte les foudres des maisons nobles et des autres Ecclesia Majoris, ses résultats furent sans contestes. Près des trois quart des élémentaires d’eau choisirent de ne pas s’engager dans le conflit avec la Mortalité.
Cette décision ne fut pas sans conséquences car le culte de l’Eau fut, à de nombreuses reprises, la cible d’assassinats et d’attaques venues depuis les rangs des Mortels. Ses fidèles tinrent bons jusqu’à la fin de la guerre en dépit de pertes parfois lourdes.
Après la Guerre Éonique
Tandis que s’ouvre la IVe Ère, l’Église de l’Eau est affaiblie par ses pertes mais bénéficie d’une aura positive auprès des populations pour ses actes de bienfaisance mais aussi pour sa gestion apaisée du conflit mondial tout juste achevé.
Par ses actes nobles et désintéressés, le culte de l’Eau échappe aujourd’hui aux critiques et résiste plutôt bien aux campagnes de propagande de l’Église de la Lumière cherchant à détourner les populations des cultes élémentaires.
Malheureusement, le nombre de fidèles de l’Eau va en décroissant. Les élémentaires de l’Eau, désormais plus nombreux que les autres sur Anathem, paraissent néanmoins disparaître les uns après les autres pour une raison inconnue.