« Le sommeil est notre offrande »
Virtuose dans l’art de l’assassinat, cette grande famille est spécialisée dans l’espionnage et la contrebande de marchandise prestigieuse. Si ses compétences en pharmaceutique, avec un savoir-faire inégalé dans la concoction de stupéfiant, lui ont permis de se faire une réputation, son indépendance la distingue des autres confréries, souvent liés de près ou de loin à la Guilde des Assassins.
En effet, les membres de ce clan ont le loisir de choisir avec qui ils veulent travailler et exécutent leur contrat en main propre, caractéristique très appréciée des clients. À l’inverse de ses rivaux qui les perçoivent comme des dissidents et des ennemies numéro un sur un marché extrêmement concurrentiel.
Même si elle est une experte pour dissimuler un corps, la maison Hyoscine a progressivement intégré la magie élémentaire, évitant ainsi d’abuser des substances illicites sur les victimes. En partie pour effacer ses traces, mais également pour préserver sa seconde identité.
Effectivement, si le clan est célèbre auprès des grosses pointures, il demeure inconnu du grand public et des profanes, qui, pourtant, les croisent au quotidien. Les membres de la tribu utilisent un bon nombre de subterfuges, comme modifier leur apparence physique, afin d’adopter un nouvel état civil face au commun des mortels : les « Tsaddé », une famille d’apothicaires présente à Anathem depuis plusieurs générations.
La famille Hyoscine existe depuis des temps immémoriaux, mais tous ignorent ses origines. Le mythe raconte que ses secrets sont soigneusement protégés dans l’antique bibliothèque familiale, par les membres qui ont été sacralisé lors de la cérémonie. Un rituel funeste et macabre dont le déroulement reste nébuleux pour la grande majorité, en raison de sa rareté. À l’image de l’emplacement de la bibliothèque, inconnu de tous sauf des intronisés, qui demeurent silencieux face aux secrets. C’est pourquoi les membres du clan tendent à dire que les secrets et le véritable rite se sont perdus au fil des siècles, réduisant la cérémonie à une simple élection des futures chefs et sous-chefs dans des églises abandonnées.
Aujourd’hui, ces secrets resteront oubliés à jamais.
Lors de l’ère IV, après l’intronisation d’Arias Hyoscine, un groupuscule non identifié attaqua et incendia le manoir ancestral des Hyoscine. On ignore toujours s’il y a eu des survivants, car la bâtisse ne subsiste désormais plus que sous forme de ruines calcinées