L’Âge des Dragons

Les mortels nés des manipulations draconiques sur les Gemmes furent des humanoïdes robustes à la peau écailleuse et prédisposés à l’usage de la magie. Intelligents et travailleurs, ils ne mirent que quelques siècles à s’extirper de la fange pour devenir un peuple à part entière.

L'Âge d'or draconique

Le début de l’Âge des Dragons est daté à la fondation de la cité de Liammath, la première ville des Drakonyars et la première cité mortelle de toute l’histoire d’Anathem.

Sous la tutelle de leurs pères et mères Dragons, qu’ils considéraient comme des Dieux et des Déesses, les Drakonyars constituèrent une civilisation débordante de richesses. Avec une rapidité déconcertante, ils multiplièrent le nombre de leurs cités et s’unirent en une vaste République.

Dans leur expansion, ils aidèrent les Nains à étendre leur génie mécanique et réduisirent en esclavage un peuple faible à la peau tendre et rachitique nommés elfes. En effet, si les premiers étaient considérés comme des curiosités, les seconds ne reçurent que la haine des enfants draconiques.

Les Dragons leur avaient effectivement appris que ces êtres faiblards étaient la descendance des Anges, de vieux rivaux Immortels avec qui ils avaient bataillés pour dominer Anathem.

L’apogée des Drakonyars dura près de vingt mille ans. Ils perfectionnèrent les arts de la guerre, de la magie, de la technologie et de la politique en des proportions qui ne seraient plus jamais égalées.

Hélas pour eux, les divins Dragons qui leur avait donné naissance commencèrent à montrer des signes de faiblesses. Certains s’endormaient pour ne plus jamais s’éveiller quand d’autres fusionnaient avec les mers et les monts.

Chaque nouvelle décennie voyait ainsi son lot de Père et de Mère disparaître alors que les Drakonyars pressentaient la fin de leur Apogée.

La chute

La déchéance draconique déteignit peu à peu sur ses enfants, eux-même affligés d’une malédiction. Les siècles passant, les Drakonyars avaient reçu le don de vivre plusieurs milliers d’années dû à leur contact presque frénétique avec la magie.

Hélas, ils y avaient perdu la faculté de se reproduire si bien que peu d’oeufs parvenaient à être pondus et qu’encore moins donnaient naissance.

Dans l’ombre des tyrans à l’agonie, les premiers elfes (que l’on nommerait plus tard «Anciens») attendirent leur heure.

Reclus en quelques dernières cités à peine esquissées, décadents et malades, les Drakonyars subirent le contrecoup du châtiment infligé à leurs esclaves. Ces derniers se rebellèrent en une attaque coordonnée aux quatre coins des restes de leur civilisation.

Les enfants des Dragons usèrent de tout le talent qu’ils leur restaient pour contrer les assauts des rebelles. Certains tentèrent même de jouer la carte de l’apaisement mais nul n’aurait su endiguer la rage des elfes.

Malgré le soutien de quelques uns de leurs parents, les Drakonyars perdirent peu à peu le contrôle de leurs cités.

En définitive, un assaut méthodique elfiques fit tomber les murs de Liammath et signa la fin de l’Âge des Dragons.